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Troubles des apprentissages

Dyslexie & dysorthographie

Dans le cadre de ce cours, nous devions rechercher soit un article scientifique, soit un article de vulgarisation concernant la dyslexie et/ou la dysorthographie,

 

Ayant choisi un article de vulgarisation, les consignes étaient les suivantes :

 

  • Justifier le choix de l’article​

  • Décrire et expliquer ce que vous en avez appris avec vos propres mots.

  • En faire une analyse critique à la lumière de ce que vous avez appris au cours. 

Dans le cadre de ce cours, nous avons eu l'occasion de visiter un ludothèque de Bruxelles. Lors de cette visite, nous devions établir des groupes, choisir un jeu par personne du groupe et les analyser selon les termes mathématiques vus au cours.

 

Pour ce travail, j'ai collaboré avec Maryse DELHOMME et Maurine LEFEBURE.

 

Voici nos analyses :

Dyscalculie

Code couleur

1.  Présentation du jeu

​

Ce jeu contient : 

​

  • Un support orange ;

  • 18 plaquettes ; 

  • 1 livret ; 

  • 1 règle de jeu.

​

Il est destiné aux enfants et aux adultes de 5 à 99 ans et se joue à un ou plusieurs joueurs.

 

​

 

2.  Objectif du jeu

 

Faire preuve de réflexions pertinentes afin de réussir à reproduire le modèle choisi dans le petit livret.

 

 

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3.  Explication des règles

​

Sur base d’un modèle, les enfants doivent, en choisissant minutieusement les plaquettes à leur disposition, réussir à les disposer sur le support blanc dans le bon ordre et dans la bonne orientation afin que recopier fidèlement l’exemple de départ.

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4.  Compétences sollicitées

​

La principale compétence travaillée relève des opérations infralogiques. Grâce à ce jeu, les enfants vont travailler les notions d’espace. En effet, la géométrie, et plus spécifiquement la structuration spatiale, sera travaillée car les enfants devront se repérer sur le dessin. Cette démarche évolutive va les mener progressivement d’un stade de découvertes relatives à des notions topologiques puis à la découverte de certaines propriétés projectives avant d’arriver à une structuration euclidienne. Par la suite, l’évolution de ces différentes « géométries » se fait corrélativement les unes aux autres. Parmi les 3 types de géométrie existants, le type travaillé à travers ce jeu est la géométrie projective car les enfants devront recourir aux notions de direction : haut, bas ; devant, derrière ; gauche, droite, etc., autrement dit, au repérage dans l’espace et à l’orientation évoquant soit la position, soit le mouvement.

 

 

5.  Remarques personnelles (conseils, difficultés pour comprendre la règle, autonomie...)

 

Personnellement, je trouve que ce jeu manque réellement d’un aspect ludique. En effet, celui-ci se joue principalement seul et, au bout de quelques essais, on a une impression de répétitif et un sentiment de lassitude. 
Bien que ce jeu soit particulièrement bien pensé quant au développement de compétences mathématiques, il aurait besoin, selon moi qu’on y fasse un ou deux ajustements afin de le rendre plus amusant. 
Pour cela, 2 aspects pourraient y être proposés selon moi :

 

  • Un aspect compétitif : 

    • Le matériel est donné en double, le but serait de réaliser l’exemple choisi le plus vite possible. 

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  • Un aspect coopératif : 

    • Soit les enfants essaient de reproduire le modèle ensemble. 

    • Soit les enfants le font chacun de leur côté pour commencer et, une fois fini, confrontent leurs idées et en discutent.

 

Dès lors, l’aspect de la communication et de la collaboration est lui aussi mis à l’honneur.

Chiffres en pagaille 

1.  Présentation du jeu

​

Ce jeu contient 1 un carnet avec les règles du jeu ainsi que 108 cartes :

 

  • 20 cartes bleues : numérotées de 0 à 9 écrits en chiffre ;

  • 18 cartes rouges : numérotées de 1 à 9 dessinés avec des constellations ;

  • 18 cartes jaunes : numérotées de 1 à 9 dessinées avec la configuration des doigts de la main ;

  • 20 cartes vertes : numérotées de 0 à 9 écrits en lettres ;

  • 8 cartes « +2 » ;

  • 8 cartes « changement de sens » ;

  • 8 cartes « passe ton tour » ;

  • 4 cartes « change de couleur » ;

  •  cartes « +4 et change de couleur ».

​

On peut y jouer à partir de deux joueurs.

​

​

2.  Objectif du jeu

 

Travailler l’accès aux différentes représentations des chiffres allant de 0 à 9.

 

 

​

3.  Explication des règles

​

  • But du jeu :  Être le premier joueur à avoir déposé toutes ses cartes.

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  • Préparation du jeu : Chaque joueur reçoit 7 cartes, le reste des cartes constituera la pioche. Retournez sur la table la première carte de la pioche afin de pouvoir commencer la partie.

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  • Déroulement de la partie : C’est le joueur le plus jeune qui commence. Pour pouvoir poser une carte, il faut avoir la même couleur, le même chiffre ou le même symbole que la carte présente sur la table. 
    Si le joueur ne sait pas déposer de carte, il doit alors prendre une carte dans la pioche. Si cette carte peut être jouée, alors il peut la poser directement. Ensuite, c’est au tour du joueur suivant de jouer. S’il n’y a plus de carte dans la pioche, on prend les cartes posées sur la table (sauf la dernière afin de pouvoir continuer la partie) et on les mélange pour constituer une nouvelle pioche.

​

  • Fin de la partie : Dès qu’un joueur n’a plus qu’une carte en main, il doit dire « pagaille ». S’il oublie, il devra alors piocher deux cartes dans la pioche. À ce moment-là, la partie sera terminée.

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  • Cartes spéciales :

    • La carte « +2 » : le joueur suivant doit piocher 2 cartes et passer son tour ou déposer lui aussi une carte « +2 » et le suivant devra en piocher 4, etc. Elle peut être posée sur une carte de la même couleur ou sur une autre carte « +2 ».

    • La carte « Changement de sens » : lorsque la carte est jouée, le sens du jeu est inversé. Elle peut être posée sur une carte de la même couleur ou sur une autre carte « changement de sens ».

    • La carte « passe ton tour » : lorsque la carte est jouée, le joueur suivant doit passer son tour. Elle peut être posée sur une carte de la même couleur ou sur une autre carte « passe ton tour ».

    • La carte « change de couleur » : lorsque la carte est posée, le joueur peut choisir une autre couleur. Elle peut être posée sur n’importe quelle autre carte.

    • La carte « +4 » : lorsque la carte est posée, le joueur suivant doit piocher 4 cartes et passer son tour. Le joueur qui a posé la carte peut choisir une autre couleur. Elle peut être posée sur n’importe quelle autre carte.

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4.  Compétences sollicitées

​

Les compétences travaillées relèvent des opérations logicomathématiques. À l’aide de ce jeu, les enfants vont travailler la classification car ils vont devoir mettre ensemble ce qui va ensemble (ex. : le 5 avec le 5, le rouge avec le rouge…). Ils vont également travailler la conservation car ils vont devoir comprendre, par exemple, que « 5 doigts » est la même chose que « 5 points ». Et enfin, les enfants vont travailler la correspondance terme à terme car ils auront la possibilité d’associer, par exemple, chaque doigt de la main présent sur la carte à chaque point présent sur une autre carte.

 

 

5.  Remarques personnelles (conseils, difficultés pour comprendre la règle, autonomie...)

 

Personnellement, je trouve que les enfants peuvent jouer de manière autonome car beaucoup d’entre eux connaissent le principe du jeu « UNO ». 
Concernant le matériel, je trouve qu’il est très bien pensé et qu’il permet aux enfants de prendre conscience des différentes manières de représenter le nombre et leur permettre également de les aider à les mémoriser.

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Variantes :

  • Pour les plus jeunes, on peut adapter le jeu en enlevant les cartes vertes (écrit en lettres) afin de favoriser l’autonomie ;

  • On peut créer de nouvelles cartes avec de nouveaux symboles (par exemple, si on a découvert certains symboles en classe, on peut les ajouter au jeu) ;

  • On peut ajouter de nouvelles cartes pour travailler d’autres nombres (aller plus loin que 9).

 

Concernant les modifications, on pourrait utiliser les cartes (sans les cartes spéciales) afin de jouer au jeu « bataille ». Cela travaillera les mêmes compétences mais d’une manière différente. Lors d’un apprentissage, il est important qu’il soit répété de nombreuses fois et de manière différente pour que l’enfant puisse retenir ce nouvel apprentissage.

Compte avec les oursons 

1.  Présentation du jeu

​

  • Matériel :

    • 24 cartes « Oursons »

    • 1 panier de fruits

    • 28 billes percées (fraises des bois)

    • 4 lacets

    • Règle du jeu
       

  • Nombre de joueurs : 2 à 4 joueurs

 

  • Âge : À partir de 3 ans

 

  • Temps de jeu : Environ 20 minutes

​

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2.  Objectif du jeu

 

Récolter le plus de fraises des bois (billes rouges) possible.

 

 

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3.  Explication des règles

​

Une fois la mise en place terminée, chaque joueur se place devant un chemin. C’est le joueur le plus jeune qui commence, en retournant la carte de son chemin, la plus proche de lui. Sur chaque carte, il y a un petit ourson avec X fraise(s) dans les bras, et l’indication du nombre de fraises à enfiler indiqué en bas à droite. Le joueur prend le nombre de fraises représentées et les enfile sur son lacet. Attention, sur certaines cartes, il se peut qu’il n’y ait aucune fraise à prendre, il est alors indiqué « 0 ». C’est ensuite au tour du joueur placé à sa gauche.
Une fois aux cartes « eau », ce sont des soustractions qui se trouvent sous chaque carte. Le joueur retourne sa carte et regarde combien de fraises il va devoir donner à l’un de ses adversaires. Si l’ourson regarde vers la gauche, il doit donner le nombre de fraises indiqué au joueur de gauche. Il en va de même si l’ourson regarde à droite. 
La partie se termine lorsque toutes les cartes ont été retournées. Le joueur qui a alors enfilé le plus de fraises des bois sur son lacet a gagné.

​

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4.  Compétences sollicitées

​

Ce jeu se déroule en deux temps.
Dans un premier temps, c’est le dénombrement qui est travaillé, et plus particulièrement le principe de cardinalité. En effet, lorsque l’enfant voit qu’il doit enfiler 4 billes rouges sur son lacet, il doit comprendre que « 4 », qui est le dernier mot-nombre prononcé » correspond à la quantité totale d’objets qu’il doit avoir dans les mains.
Dans un deuxième temps, ce sont les opérations logicomathématiques qui sont travaillées, et plus particulièrement la correspondance terme à terme. En effet, lorsque la partie est terminée, les enfants doivent comparer leur lacet. Une stratégie utilisée peut alors être la correspondance terme à terme.

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5.  Remarques personnelles (conseils, difficultés pour comprendre la règle, autonomie...)

 

Je trouve positif le fait que, sur chaque carte, il y ait la représentation imagée du nombre de fraises à enfiler (symbolisation), cela permet la superposition. Cependant, cette dernière serait plus évidente si les fraises illustrées dans les mains de l’ourson étaient plus grosses (tailles réelles).
Ce jeu travaille légèrement la psychomotricité fine puisqu’il faut que l’enfant trouve le trou de la bille et qu’il rentre le bout du lacet dedans.
L’aspect et la forme du jeu donne envie de commencer une partie. Le thème est assez ludique et connu des enfants.

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Variantes :

  • Agrandir les fraises représentées dans les mains de l’ourson en taille réelle.

  • Au lieu de suivre le regard de l’ourson lorsque l’enfant doit donner des fraises à l’un de ses camarades, on pourrait instaurer le fait qu’il doive donner le nombre de fraises indiqué à l’adversaire qui en possède le moins sur son lacet (double comparaison).

  • Mélanger les additions/soustractions dans les cartes à placer, mais ne jamais commencer par une soustraction.

  • Pour solliciter une autre compétence, on pourrait faire en sorte d’instaurer un ensemble. C’est-à-dire que 3 fraises valent... une branche d’arbre par exemple et procéder à l’échange. On travaillerait alors l’équivalence numérique.

  • Etc.

Dysphasie

Dans le cadre de ce cours, nous devions choisir un ouvrage, un reportage ou un article sur la dysphasie. L'objectif était de le résumer, de justifier notre choix et d'expliquer les informations issues de ce document en lien avec notre future pratique d’orthopédagogue.

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Pour ce travail j'ai donc décidé de travailler sur une vidéo. La voici, ainsi que mon travail :

Pourquoi avoir choisi ce support ?


Tout d’abord, j’ai été étonnée du peu de témoignages sur la dysphasie lorsque l’on effectue des recherches. Je me suis donc attardée sur cette vidéo dont le titre mettait en avant la méconnaissance de ce trouble. En effet, lors de mes recherches j’ai trouvé que les ressources étaient beaucoup plus riches pour les autres troubles des apprentissages que pour le trouble développemental du langage. 
J’ai également choisi cette vidéo car je trouve intéressant d’entendre des témoignages et des aménagements mis en place dans d’autres pays. Cela nous permettrait peut-être d’avancer et d’évoluer à notre tour.

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En quoi cela vous apporte-t-il des informations pour votre future pratique d’orthopédagogue ?


En tant que future orthopédagogue, je trouve cette interview intéressante car elle m’a fait davantage prendre conscience que la différence et le regard des autres fait peur. Nous pourrions donc, en plus d’une sensibilisation auprès des enseignants et des élèves, faire en sorte que l’enfant dysphasique (ou tout autre enfant ayant un trouble) de se sentir un peu « comme les autres » en proposant des temps où tout le monde a accès aux mêmes ressources (référentiels, ordinateur…). Cela permettra à l’enfant de ne pas se sentir comme un « cas isolé ». De plus, ce n’est pas parce que les enfants ne sont pas atteints de troubles qu’il ne ressente pas parfois le besoin d’un coup de pouce. J’ai pris conscience de l’importance de mettre en valeur les domaines dans lesquels ils excellent et de la nécessité de proposer aux enseignants de mettre en place une interdisciplinarité entre les domaines où ils présentent des difficultés et ceux qui mettent en valeur leurs capacités.
Cette vidéo m’a également appris l’importance d’avoir des partenaires, des professionnels qui pourront venir en aide à ces enfants. C’est pourquoi il pourrait relever de notre rôle d’établir certains partenariats au sein de l’un ou l’autre services scolaires (si ceux-ci ne sont pas déjà mis en place) et d’être l’intermédiaire entre ces services, les enfants, le corps enseignant, les parents, etc. 
Enfin, je pense que le rôle d’orthopédagogue peut également être celui d’aider et de proposer des outils (coin calme, casque anti-bruit, musique, activités appréciées, etc.) pour combattre l’anxiété, la baisse d’estime de soi, etc. liés à la présence de leur trouble quel qu’il soit.

dysphasie.png

La dysphasie, ou trouble développemental du langage, est présent depuis la naissance et est due à un problème neurologique. Ce trouble est encore peu connu.

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Il se divise en deux aspects :

 

  • Des difficultés à réceptionner des informations : la compréhension d’un message transmis par une personne, d’une consigne orale ou écrite, etc. est complexe.

  • Des difficultés d’expression : problème quant à la verbalisation correcte de sa pensée, que ce soit à l’oral ou à l’écrit.


La personne dysphasique peut présenter l’un ou l’autre aspects, tout comme il peut contracter les deux. Le diagnostic de ce trouble se fait vers l’âge de 3 ans grâce à un neuropsychologue ou un neuropsychiatre. 

 

Le plus souvent, les parents sont les premières personnes à repérer les difficultés des enfants. Généralement, celles-ci se manifestent par un retard de langage dès leur plus jeune âge, des difficultés à comprendre des phrases simples, des consignes, des difficultés à nommer des objets simples (recherche de mots), etc. Des comportements peuvent également éveiller les soupçons comme la colère et la frustration. En effet, les enfants vont soit vivre des frustrations qu’ils vont externaliser, soit se faire discrets ou se replier sur eux-mêmes. 

 

Dès les premiers soupçons quant à un éventuel retard, il est important de consulter un médecin afin qu’il redirige les parents vers les spécialistes adéquats. Il est préférable d’identifier le trouble avant que l’enfant se retrouve dans un milieu social tel que l’école. En effet, une fois l’école commencée, les impacts sont plus importants : l’enfant commence à avoir une vie sociale, avec des activités où il est plus exposés à d’autres enfants, ce qui peut entraver son estime de soi, ses comportements ou l’aspect psychologique de son développement. De plus, à partir de l’âge de 5 ans, le langage est présent partout. Les difficultés d’apprentissage deviennent alors plus apparentes chez l’enfant dysphasique, bien qu'il ait l’air tout à fait « normal ». Le trouble ne parait pas physiquement et l'intelligence se voit préservée (handicap invisible).

 

Certains enfants vont développer d’autres forces compensatoires au niveau physique, intellectuel, musical, kinesthésique, visuel, etc. Ces enfants pourraient en effet avoir des difficultés dans les activités ou dans des domaines sollicitant beaucoup le langage (lecture, écriture), mais peuvent avoir énormément de facilités dans des domaines qui sont, malheureusement, peu valorisés dans notre société et dans le milieu scolaire (tel la musique ou le sport).

 

Bien que ce trouble persiste tout au long de la vie de l’enfant, plusieurs traitements peuvent cependant lui être proposés à des fins compensatoires :

 

  • Un suivi orthophonique/logopédique pour aider à trouver des bons outils pour compenser et pour développer le maximum de possibilités malgré leurs lacunes.

  • L’offre de services nécessaires dans les écoles tels que des orthothérapeutes, des éducateurs spécialisés, ainsi que divers outils (ordi, programmes et applications spécifiques, etc.).


Si l'enfant présente de fortes difficultés à écrire, l’ordinateur va représenter une aide car il va proposer à l’enfant diverses appellations variées lui permettant de ne pas devoir chercher le mot, mais de proposer plusieurs possibilités. L’enfant n’aura plus qu’à choisir le bon mot, ce qui va augmenter sa rapidité dans son travail. Les auto-correcteurs représentent également une aide. De plus, le fait de taper permet aussi une certaine clarté.

 

À travers cette vidéo, les deux mamans présentent l’association dont elles font toutes deux partie : l’« Association trouble primaire du langage de l’est ». A travers celle-ci, elles poursuivent divers objectifs comme offrir des services spécialisés afin d’aider au maximum de gens dans l’aide aux devoirs, d'agir au niveau des plans d’intervention, d'avoir un orthophoniste référent disponible, d'acheter des outils spécifiques pour aider les enfants dysphasiques et de relayer les nouveautés technologiques pour informer les directeurs et les enseignants. Toutes ces missions ont pour objectif principal la réussite et le succès scolaire.

 

L'association a également réussi à établir un partenariat avec un hôpital qui va alors leur permettre d’organiser 6 conférences sur l’anxiété. De fait, les enfants dysphasiques souffrent souvent d’anxiété à cause de leur handicap, contrasté par une volonté de performance, de réussite et d'homogénéisation. De plus, ce trouble anxieux se voit accentué par le fait que l'enfant ne se sente pas accepté par ses camarades et ce, encore moins lorsque des troubles associés (TDA/H, Gilles de la Tourette…) se manifestent. 


L’anxiété est également liée à la pression sociale (regard des autres…), car ce n’est pas facile d’être différent et de le montrer à travers l’utilisation d’outils que personne d’autre n’utilise (« Je ne l’utiliserai pas, mes amis n’en ont pas. »). En outre, l’estime de soi de ces enfants est encore en développement et, bien qu’ils ont beau être très bons dans beaucoup de domaines, ceux-ci sont peu valorisés. Toutefois, malgré leurs difficultés scolaires, les enfants dysphasiques réussissent. Malheureusement, leurs réussites ne sont pas toujours faciles, ni régulières. Heureusement, les écoles sont très ouvertes aux troubles et à ce qui peut être mis en place. Les professeurs et éducateurs font eux aussi beaucoup d’efforts pour favoriser la réussite scolaire des enfants.

Dans le cadre de ce cours, nous devions réaliser deux travaux :

 

  1.  Choisir un ouvrage/un reportage/un article sur le sujet, le résumer et expliquer pourquoi avoir choisi ce support et en quoi cela vous apporte-t-il des informations pour votre future pratique
    d’orthopédagogue.

  2. Prendre connaissance du PIA d’un étudiant de Defré présentant une dyspraxie, le critiquer, lister les difficultés que peut rencontrer cet étudiant sur le campus de Defré et dans ses différentes UE et proposer des aménagements raisonnables adaptés. Enfin, formuler un nouveau PIA reprenant ces informations.

Dyspraxie

Résumé de la vidéo :

« Dyspraxie, le parcours du combattant »

La dyspraxie est un trouble du développement des gestes touchant 3 à 6% de la population. Elle affecte l’apprentissage des gestes, mais ne correspond cependant pas à un trouble du développement moteur. Il s’agit en effet d’un trouble cognitif, car la pensée régissant les gestes ne se développe pas correctement. Ceux-ci sont dès lors toujours plus lents, plus pénibles, plus fatigants. Le trouble dyspraxique est souvent associé à un « parcours du combattant » : « Celui qu’ils doivent traverser pour que la dyspraxie ne leur ferme pas les portes de l’apprentissage et de l’indépendance. »
 

Pour le diagnostiquer, il faut constater les symptômes (mauvaise écriture, malhabileté, etc.).

Toutefois, ces symptômes ne sont pas uniques à la dyspraxie. Il est essentiel qu’un diagnostic fiable soit posé afin

d’orienter les parents et les enfants vers la mise en place d’actions pertinentes et efficaces.

Par exemple, la mise en place d’un accompagnement scolaire peut consister en la présence

d'une auxiliaire de vie scolaire (A.V.S.) qui est une personne venant  en classe auprès d’un ou de plusieurs enfant(s)

pour l’ (les) aider dans ses (leurs) apprentissages.
 

L’implication de l’enseignant(e) dans la reconnaissance et la mise en place d’adaptations est primordiale

que tout se passe bien. Pour se faire, il est important que les enseignant soient davantage formé à la gestion et

à la compréhension des troubles durant leur formation initiale ainsi qu’à long terme, non pas pour être des spécialistes

des troubles, mais pour avoir un minimum de connaissances dans le domaine. 
 

Nous sommes alors allés à la rencontre de plusieurs jeunes vivant au quotidien avec leur dyspraxie.
 

Dans le cas de Abdelaziz, un petit garçon dyspraxique dans l’enseignement primaire, celui-ci a établi un accord

avec son institutrice. Il sait ce qu’elle attend, comment elle fonctionne et ne doit pas hésiter à l’appeler si besoin.

Malgré cela, une présence en classe, comme l’AVS, représente une vraie aide au quotidien, car elle permet à l’institutrice d’être autant disponible pour ce jeune garçon en difficulté que pour ses camarades. De plus, il a été constaté que l’enfant avance plus vite avec un adulte « pour lui seul ». Abdelaziz bénéfice également d’un suivi ergothérapeutique qui l’aide à développer des techniques pour surmonter ses difficultés. De fait, en raison d’une écriture non automatisée et quasi inexistante, cette aide lui fournit un apprentissage quant à l’utilisation de l’ordinateur à clavier caché. En effet, ce garçon rencontre également des difficultés visuo-spaciales influençant le repérage des lettres, le passage d’un plan à un autre, etc. Il apprend donc l’emplacement des « touches » du clavier par cœur grâce à des jeux informatisés.
 

Malgré tout, la dyspraxie reste tout de même un handicap dans le milieu scolaire. Les journées sont souvent épuisantes et procurent à l’enfant beaucoup de fatigue. La double tâche demande beaucoup d’efforts et s’avère parfois très difficile, voire impossible.

En plus des aides scolaires et du suivi réalisé par un orthopédagogue,

Abdelaziz suit énormément de rééducation tout au long de la semaine. 

Pour se faire, lui et son père bénéficient de l’aide d’une organisation : 

le « Service de Soin à Domicile (SESSAD) ».

Celle-ci s’occupe de tout et intervient tant auprès de l’école et que du domicile.

Elle représente une vraie aide au quotidien pour le parent.
 

Nous avons ensuite rencontré Baptiste (17 ans), adolescent et lycéen.

Lors de la rencontre, celui-ci avait un contrôle et bénéficiait d’une épreuve aménagée.
 

Son trouble est pour lui difficile à vivre. Il essaie d’ailleurs de le cacher, non pas par honte,

mais parce qu’il ne s’aime pas. Il aurait aimé être normal

et bénéficié de la même chance que tout le monde.

Baptiste ressent un sentiment de différence par rapport aux autres

(pas de feuilles, mais utilisation d’un ordinateur : « tu peux écrire sur une feuille,

mais d’office on ne saura pas te relire »).
 

Ses parents ont commencé à avoir des doutes lorsqu’ils ont constaté un retard

concernant son évolution vers l’âge de 4-5 ans.

Tout le monde se rendait compte que ça n’allait pas.

Petit, il était suivi par un orthophoniste qui, déjà à l’époque, était persuadé de la présence

d’un trouble dyspraxique, mais pensait qu’il y avait autre chose derrière en plus.

En effet, Baptiste présentait trop de mal à former ses lettres alors qu’un enfant

dyspraxique est normalement à même de former ses lettres bien que ce soit plus lent

et dans une écriture « brouillonne ». De plus, celui-ci avait plus de difficultés pour apprendre

certaines choses (vélo, autonomie, etc.). Autrement dit, il présentait « un retard »

par rapport à son âge. Sa mère a alors rencontré une orthoptiste à qui elle a expliqué

ce qu’il se passait avec son fils. L’orthoptiste a alors proposé de faire un bilan,

car le diagnostic était, selon elle, évident.
 

La famille de Baptiste s’est alors engagée auprès d’une association

pour aider d’autres familles à faire face au trouble.

En effet, chaque famille vit un parcours du combattant. Il est important pour celles-ci,

qui découvre la dyspraxie, de pouvoir s’exprimer sur ce qu’elles traversent,

de parler à des gens qui les comprennent et « qui parlent le même langage ».

Les parents se retrouvent souvent dans une situation de détresse.

Parler permet de remonter le moral de ces parents. Ils réalisent qu’ils ne sont pas tout seuls

et qu’il est possible de mettre en place des choses pour aider leurs enfants à s’en sortir. 
 

Baptiste, par exemple, rêve de prendre sa vie en main

et de devenir pleinement autonome (avoir un appartement

et y vivre seul) et aujourd’hui, il a la certitude qu’il y arrivera.

Il est d’ailleurs accompagné par une association régionale « osons l’égalité »

qui aide les jeunes à s’orienter et à entrer dans la vie professionnelle.

Leurs actions aident également les parents à être moins angoissés concernant l’avenir de leur enfant.


Enfin, nous avons découvert Julien, un jeune adulte de 25 ans qui vient d’avoir

son permis de conduire ainsi que son premier appartement. Le permis de conduire représentait,

pour lui, un avoir inaccessible. Il l’a d’ailleurs repassé à quatre reprises. 
 

Julien a eu un parcours semé d’embuches. En effet, il fut diagnostiqué très tard,

car il compensait énormément trouble. Il travaillait énormément et n’avait d’ailleurs aucun ami, car il passait son temps à étudier. Il n’a donc pas pu bénéficier d’adaptations pour l’aider. Ses difficultés furent souvent associées à la paresse. Ses camarades, ignorants face au trouble handicapant de Julien, se moquaient librement. 
 

Il arrive souvent que les personnes dyspraxiques soient diagnostiquées tardivement, voire pas du tout. Cela représente un vrai problème. De plus, il arrive parfois que même si un diagnostic est établi, le dossier de la personne soit mal rempli. Le handicap n’est alors pas reconnu et la personne ne bénéficie donc d’aucun aménagement ni d’accompagnement, ni de prise en charge, ni de rééducation, etc. Il est important qu’un bilan relatant toutes les situations de handicap de la personne (difficultés vie quotidienne) soit réalisé et non simplement collé l’étiquette de « dyspraxie » (cela ne mènera à rien).
 

Il est également essentiel, pour les familles, la personne concernée et les rééducateurs de savoirs à qui s’adresser pour faire face à des personnes capables de faire la synthèse des difficultés de l’enfant à l’école, dans sa vie quotidienne, dans ses loisirs ainsi que dans la formation de sa personnalité et cela, dans la durée. Selon Julien, il est important d’aider ces enfants en trouvant le domaine dans lequel l’enfant est fort et se démarque afin d’être valorisé et qu’il se valorise lui-même.
 

Face à tous ces témoignages, un besoin est mis en évidence : le besoin de parler, d’échanger sur ce trouble que peu de gens connaissent et qui laisse parfois les familles seules face aux difficultés rencontrées.

Pourquoi avoir choisi ce support ?

 

Tout d’abord j’ai choisi une vidéo, car je trouve personnellement que c’est beaucoup plus agréable et concret qu’un texte.


Mon attention s’est ensuite arrêtée sur celle-ci en particulier en raison de son nom : « Dyspraxie, le parcours du combattant ». Durant ma scolarité, ainsi que lors de mon bachelier d’institutrice primaire, j’ai souvent entendu parler des troubles des apprentissages, j’ai aussi rencontré des enfants qui en souffraient, mais je n’en avais que des connaissances purement théoriques, sans aucune idée de la réalité quotidienne de ces jeunes et de leur famille. Alors, bien que nous en avions beaucoup parlé lors du cours et que nous avons eu l’occasion de visionner diverses vidéos, j’ai trouvé que celle-ci était un bon supplément à ce que nous avions appris et qu’elle nous sensibilisait davantage au trouble qu’est la dyspraxie.
 

​

​

En quoi cela vous apporte-t-il des informations pour votre future pratique d’orthopédagogue ?


Cette vidéo met en lumière énormément de difficultés rencontrées, non seulement par la personne dyspraxique, mais « également » par leur famille. Tout au long de mon visionnage, je réfléchissais à quand et comment je pouvais intervenir face à telle ou telle difficulté, tel ou tel besoin.
En tant qu’orthopédagogue, il est de notre rôle d’entendre les besoins de chacun (famille, enfant, enseignants, professionnels, etc.) et d’y répondre au mieux afin que tout le monde, et plus particulièrement l’enfant ou l’adulte concerné, y trouve son compte et réussisse à s’épanouir.

 

Par exemple :

 

  • Apporter des aides supplémentaires en classe comme des outils spécialement conçus pour les enfants dyspraxiques ;

  • Jouer le rôle d’intermédiaire entre les professionnels et les parents afin de répondre aux mieux à leurs questions et les rassurer quant au trouble de leur enfant ;

  • Favoriser la confiance et l’estime de soi des enfants ;

  • Aider les adolescents et jeunes adultes à développer au mieux leur autonomie, à vivre au quotidien en arrivant à pallier à leurs difficultés ;

  • Mettre les proches en relation avec des associations leur permettant de rencontrer d’autres parents vivant des situations similaires ;

  • Etc.


Cette vidéo m’a permis de prendre conscience des difficultés rencontrées par le jeune et par ses proches, ainsi que des difficultés médicales que rencontre la pose du diagnostic. De plus, elle me permet de me remettre en question et de prendre davantage conscience de mon rôle et de ce que le métier d’orthopédagogue représente. J’apprends à cibler à quels niveaux agir, auprès de qui et je réfléchis au « comment » mettre en place ces aides et ces aménagements. En tant que future orthopédagogue, cette vidéo est une vraie richesse et me met face à la réalité du terrain, à la réalité des troubles et au parcours du combattant de ces jeunes. Je l’ai trouvée particulièrement enrichissante !

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