L’article choisi concerne la proposition du décret sur les aménagements raisonnables, aujourd’hui voté favorablement. Ce décret a donc pour but de favoriser l’inclusion scolaire des élèves à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire. 
Selon l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles (s.d.), le but d’une inclusion scolaire n’est pas de créer un lieu spécifiquement adapté aux enfants à besoins spécifiques, mais plutôt de permettre à ces enfants de suivre leur scolarité en enseignement ordinaire, avec une population variée. Pour ce faire, l’utilisation d’aménagements raisonnables semble donc être la meilleure solution. Ceux-ci peuvent être de l’ordre matériel, organisationnel et/ou pédagogique. 
Les aménagements raisonnables proposés doivent se baser sur les besoins spécifiques des enfants accueillis au sein de la classe. Il s’agit de mettre ceux-ci sur un pied d’égalité par rapport aux autres enfants (Hella, 2019).
Les besoins d’un enfant peuvent être de l’ordre affectif, cognitif ou social. Parmi les besoins affectifs, on retrouve l’attachement, l’acceptation et l’investissement. Le besoin d’attachement ne rentre pas spécifiquement dans le rôle de l’orthopédagogue. Les besoins d’acceptation et d’investissement peuvent, au contraire, être travaillés par ce dernier. Concernant les besoins sociaux, on retrouve la communication, la considération et la structure. Enfin, au sein des besoins cognitifs, on retrouve la stimulation, l’expérimentation et le renforcement (Cours de M. Mbo Gonda, 2020). 
L’enseignement se doit de répondre aux différents besoins de l’enfant. L’orthopédagogue peut, quant à lui, assister la mise en place d’aménagements raisonnables au sein de l’établissement scolaire afin de s’assurer que ceux-ci répondent de façon adéquate aux besoins de l’enfant. 
Il existe différents types d’aménagements selon les besoins de l’enfant. Parmi ceux-ci, nous pouvons par exemple citer (Hella, 2019) :

• « Instaurer une meilleure communication entre les intervenants » : accès plus facile au dossier de l’enfant, communication régulière avec les parents, etc.

• Aménagements environnementaux : positionnement en classe, organisation d’espaces spécifiques permettant l’isolement dans la classe, optimisation du rangement, etc.

• Aménagements matériels : choix de l’enfant quant à sa technique d’écriture, utilisation d’un casque antibruit, matériel numérique, notes pré-imprimées, etc.

• Aménagements organisationnels : instauration d’un cadre plus structurant sans changements de locaux, établissement de routines, vérifications du matériel, etc.

• Aménagements pédagogiques : utilisation de consignes plus précises, planning individuel par enfant, vérification de la compréhension par la répétition, alternance entre le travail en groupe et le travail individuel, etc.

• Aménagements relationnels : préparation d’un carnet de bord, désignation d’une personne de référence, développement des compétences transversales, promotion de la valorisation positive, etc. » (Hella, 2019)

Il est important que l’orthopédagogue accompagne les enseignants en les informant sur les différents aménagements possibles en fonction de chaque enfant afin de permettre un climat de classe plus favorable. Il s’agira donc de fournir des outils adaptés tout en ne négligeant pas le reste de la classe. En effet, certains des aménagements proposés à l’enfant à besoins spécifiques pourraient également être favorables à l’apprentissage du reste de la classe. De ce fait, il sera important de réévaluer constamment la pertinence des outils sélectionnés afin de pouvoir les réadapter si nécessaire (Hella, 2019).
Permettre la sensibilisation auprès de l’entourage de l’enfant ainsi que la formation des enseignants fait également partie intégrante du rôle de l’orthopédagogue. Cet accompagnement permettra alors de diminuer les mauvaises orientations en enseignement spécialisé (Hella, 2019).
Pour conclure, on peut dire que l’orthopédagogue est le professionnel qui se portera garant du bon fonctionnement du décret instauré sur les aménagements raisonnables.