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Troubles déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité

Dans le cadre de ce cours,

nous avions deux travaux à réaliser :

 

Un premier, en groupe, consistant en la réalisation d'un P.A.P. pour les enfants TDA/H. Je l'ai réalisé avec Maurine LEFEBURE, Maryse DELHOMME et Pauline DE DECKER.

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Un second, individuel, étant un résumé d'un chapitre

d'un ouvrage écrit par des professionnels.

P.A.P. d'un enfant TDA/H

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Résumé du livre de BANGE, F.

Aide-mémoire - TDA/H : 57 notions

« Le TDA/H ou Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité relève d’un dysfonctionnement d’un système d’auto-régulation dans les principales dimensions du fonctionnement humain (attention, motricité, motivation et émotion). Ce trouble s’accompagne souvent de dysfonctionnements émotionnels fréquents (crises de colère intenses, irritabilité, labilité émotionnelle) » (BANGE, F.).  Celui-ci a beaucoup d’effets négatifs sur le plan scolaire, car c’est l’environnement dans lequel l’enfant a le plus de difficultés d’adaptation en raison des trop grandes exigences de ce lieu. De plus, un mauvais respect des règles et les dysfonctionnements émotionnels rencontrés par les enfants qui en sont atteints favorisent leur persécution et leur rejet. Les difficultés de l’enfant croissent selon l’avancement de l’enfant dans ses études. À l’âge adulte, cela peut même engendrer un isolement social. Cependant, plus le QI de l’enfant est élevé, plus celui-ci parviendra à compenser grâce à son potentiel. À l’inverse, un QI moins élevé ajoutera des difficultés supplémentaires à l’enfant.

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1.    Troubles de la régulation émotionnelle

 

Il existe deux sortes de troubles de la régulation émotionnelle : aigus ou chroniques. 
 

Les troubles de la régulation émotionnelle aigus se caractérisent par des crises de colère entrainant souvent une hospitalisation en pédopsychiatrie. Ces crises sont différentes des crises de colère dites « développementales », car elles sont plus longues, s’accentuent plus rapidement avant de connaitre un déclin. De plus, la détresse émotionnelle de l’enfant est plus constante tout au long de la crise. Ses principaux déclencheurs sont une opposition à une règle ou une consigne donnée par un adulte et des provocations de la part de ses camarades. Ces crises, répétitives dans le temps, peuvent avoir des conséquences scolaires et sociales, car l’enfant devient un danger pour lui-même et ses camarades.
 

Les troubles de la régulation émotionnelle chroniques, quant à eux, se caractérisent par une émotionnalité négative ; autrement dit, des humeurs et des émotions négatives telles que la tristesse, l’anxiété ou la colère face à des éléments du quotidien. Ces caractéristiques sont souvent associées au tempérament de l’enfant procurant ainsi une impression d’insatisfaction constante. Cependant, elles peuvent aussi relever d’une irritabilité chronique dans le cas où le trouble est associé à un trouble oppositionnel avec provocation.
 

Chez les enfants, TDAH est associé à un syndrome de dysrégulation sévère de l’humeur dans environ 93,8% des cas. Les symptômes en sont d’ailleurs très rapprochés : crises de colère face à des événements mineurs, crises longues et inadaptées à l’âge de l’enfant, environ 3 crises/semaines, humeur quotidienne anormale, irritabilité, tristesse et colère, etc.
 

Chez l’adulte, ces troubles de la régulation émotionnelle se manifestent par une instabilité émotionnelle, un tempérament coléreux et une intolérance au stress. Ce serait le symptôme le plus difficilement supportable chez les adultes TDAH.

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2.    Milieu scolaire

 

Selon Barkley (2006), les enfants TDA/H souffrent de multiples difficultés scolaires telles que des performances inférieures en mathématique, en lecture et en orthographe. Ils sont d’ailleurs plus susceptibles de redoubler. De plus, ils rencontrent des difficultés à organiser une tâche et sont généralement peu soigneux, irréguliers et négligeants dans leur travail scolaire.  Souvent, ces enfants sont décrits par les enseignants comme étant désorganisés, distraits, déconcentrés et agités. En réalité, ces enfants sont peu performants au travail, plus enclin au décrochage scolaire et moins susceptibles de décrocher un diplôme. Les enseignants pensent qu’ils sont volontairement comme cela et que leur comportement résulte d'un manque d’efforts en raison de grandes variabilités dans leurs performances.
 

Malheureusement, les caractéristiques du TDA/H rendent réellement difficiles les performances scolaires. Par exemple : 

  • L'inattention, selon différents aspects :

    • Attention soutenue : les enfants TDA/H ont des difficultés à rester concentrés sur une tâche jusqu’à la fin.

    • Attention alternée : difficultés à basculer d’une tâche à l’autre si celles-ci ont des exigences cognitives différentes.

    • Attention ciblée : difficultés à sélectionner et se limiter à ce qui est important dans une tâche.

    • Attention sélective : difficultés à garder son attention malgré les distracteurs.

 

  • L’impulsivité : les enfants TDA/H ont tendance à agir sans réfléchir et ont des difficultés à attendre leur tour, la fin de la question ou d’éventuelles instructions complémentaires. Cela entraine des erreurs d’étourderies, la prise de raccourcis et des efforts limités, c’est pourquoi ils ont tendance à s’orienter vers des travaux entrainant une récompense immédiate. De plus, ils ont également tendance à interrompre les conversations ce qui procure une impression de mauvaise maitrise de soi. L’enfant est alors stigmatisé comme étant un élève bavard, mal élevé, immature, ce qui entraine souvent des critiques ou des punitions.

 

  • Hyperactivité : activité motrice et verbale excessive ou inappropriée. Agitation et déplacements non nécessaires, sons involontaires ou commentaires tout hauts sur ce qu’ils font ou pensent.

 

L’enseignant joue un rôle d’informateur dans le processus d’évaluation des difficultés de l’élève et assure une observation des comportements et un suivi du rendement scolaire. Ces constatations participeront d’ailleurs à l’établissement d’un diagnostic par un psychiatre. La prise en charge scolaire est donc essentielle, car elle constitue un modèle intégratif dans lequel plusieurs traitements sont pris en charge. Il est également important que l’enseignant communique avec les parents de l’enfant. Afin de permettre une amélioration des comportements problématiques. Un système d’objectifs peut également être mis en place en partenariat avec ceux-ci afin de combler le besoin d’enfant TDA/H de renforcements positifs plus puissants, plus fréquents et délivrés plus rapidement, tant à l’école qu’à la maison. Les objectifs fixés sont atteints grâce à une collaboration parents-enseignants.


Aux États-Unis, les enseignants apprennent à effectuer une « évaluation comportementale fonctionnelle ». Celle-ci consiste à tester les hypothèses de facteurs environnementaux pouvant déclencher ou entretenir le comportement problématique. Une fois cette évaluation réalisée, l’enseignant pourra effectuer une intervention élaborée selon l’utilité du comportement adopté par l’enfant (fuir le cours, attirer l’attention…). 
 

Au lycée (secondaire) et à l’université, les difficultés des étudiants sont souvent négligées, malgré que les écoles soient dans l’obligation de mettre en place des aides. En effet, les étudiants à besoins spécifiques sont autorisés à utiliser des « méthodes alternatives pour répondre aux exigences universitaires » (BANGE, F.), quelles que soient leurs formes (outils numériques, mentor au sein de l’école, etc.). Aux examens, des aides peuvent également être mises en place (salle à part, temps supplémentaires, aide pour la lecture ou l’écriture, utilisation de la calculatrice, dictionnaire, formats spécifiques, « secrétaire », etc.).

 

 

3.    Haut potentiel  


Être considéré comme ayant un Haut Potentiel, c’est bénéficier d’aptitudes particulières à traiter les informations et à raisonner. Selon certains facteurs (personne, ressources, environnement), l’expression ou la répression de cette particularité sera différente. Pour diagnostiquer un enfant HP, il faudra avoir recours à des observations cliniques. En effet, les HP présentent certaines particularités du développement comme une précocité d’acquisition qui se remarqueront principalement dans le domaine familial (essais de marche et de langage très tôt, par exemple). Si on remarque de fréquentes oppositions chez le garçon HP (agitation, refus des consignes, crises de colère, etc.), les filles intériorisent davantage le trouble dû à leur tendance à l’hyperconformité. Ce phénomène entraine d’ailleurs souvent une sous-évaluation et un retard de diagnostic chez les patients de sexe féminin.


Les enfants HP présentent également une extrême sensibilité à cause d’un « effet loupe » amplifiant les émotions et les sensations. Ils sont également vifs, opposants, voire dérangeants. Ils ont généralement un QI total supérieur ou égal à 130, mais il est possible que celui-ci soit inférieur à cette donnée et ce, surtout s’il y a des troubles associés (trouble attentionnel, anxiété, ou autre). HP et TDAH sont souvent confondus en raison de symptômes communs : tant les personnes HP que les personnes TDA/H ne tolèrent pas la passivité et veulent reprendre la direction des opérations. Cependant, une coexistence entre le Haut Potentiel et le trouble déficitaire de l’attention est possible, mais elle est difficilement diagnosticable. Le TDAH est confirmé chez les HP s’il y a une présence des critères du syndrome dans 2 contextes différents (école, et famille, par exemple), car les HP ne présentent normalement des signes d’excitation qu’à l’école (une fois à la maison, ils se consacrent à des activités qui leur plaisent et sont plus calmes).
 

L’aspect relationnel avec l’enseignant et ses camarades doit également être évalué. La souffrance de se sentir différent et l’incompréhension de l’enfant peuvent entrainer un isolement causant une baisse de l’estime de soi. Certains cas aggravés (dépression, anxiété…) peuvent entrainer la nécessité de mesures thérapeutiques spécialisées. Face aux comportements de ces enfants, les parents sont souvent considérés comme trop permissifs. Une guidance éducative peut alors leur être proposée pour « reprendre la main ». Il est également important de préserver un dialogue entre les parents et l’enseignant. 
 

Les enfants HP et TDAH ont des modes de pensées particuliers. À l’inverse des enfants TDA/H, Les HP ont des pensées en arborescence, un fil de pensées interrompu leur permettant de passer d’une idée à une autre, même s’il n’y a aucun lien entre elles. Les enfants HP avec TDAH, cependant, ont tout de même des pensées interrompues à cause d’un enchevêtrement ou un mélange d’idées. Il n’y a pas de fil conducteur.
HP et TDAH sont deux handicaps cumulés, mais il y a tout de même des avantages : les compétences de l’enfant HP permettent la mise en place de stratégies contre l’inattention et l’impulsivité. Autrement le Haut Potentiel protège des effets négatifs que cause le TDAH. À l’inverse, le TDAH protège l’enfant HP, car ceux-ci ne prennent conscience de leur potentiel que tard et n’adoptent donc pas d’attitudes suffisantes et prétentieuses.

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4.    Retentissement socio-économique chez l’adulte 


Le TDAH entraine souvent un statut économique défavorisé une fois adulte. En effet, le TDAH contribue à l’acquisition de moins bons résultats scolaires, à un niveau de redoublement élevé, à l’obtention de moins bons diplômes et impacte donc l’emploi. Les difficultés scolaires sont donc un médiateur entre TDA/H et statut économique. 


Les caractéristiques associées au TDA/H peuvent entrainer des problèmes sur le lieu de travail tels qu’une mauvaise maitrise des compétences nécessaires au travail, de moindres performances, des difficultés d’entrer en relation avec les collègues (coopération) ainsi que de l’anxiété. De plus, la personne TDAH ressentirait des difficultés à accomplir une tâche, un échec à se rappeler ou à écouter des instructions. Elle présenterait aussi des activités verbales et motrices excessives, un échec de l’inhibition quant aux réponses fournies ainsi que des difficultés d’autorégulation des émotions et un manque d’empathie qui auront un impact direct sur les échanges sociaux (faible coopération et conflits).
 

Le déficit des fonctions exécutives engendre des difficultés supplémentaires aux symptômes (organisation, prise de décision, planification, etc.) tout comme les déficiences neuropsychologiques associées (retards, difficultés motivationnelles, mauvaise perception du temps, incapacité à maintenir un effort, etc.) qui engendrent une incapacité à amorcer et maintenir un comportement longtemps. Enfin, à cela s’ajoutent les retentissements fonctionnels d’une faible estime de soi et des comorbidités psychiatriques (anxiété, dépression, etc.).

 

 

5.    Accidents et blessures


Les accidents représentent plusieurs causes de décès chez les personnes TDA/H. En effet, durant l’enfance et l’adolescence, les blessures accidentelles sont la première cause de décès des patients atteints de troubles de l’attention. Une fois dans la vingtaine, les accidents impliquant un véhicule moteur semblent devenir la première cause de mortalité chez ces individus. Les risques d’accident avec des blessures sérieuses sur la voie publique sont multipliés par 1,45 ou 1,47 selon le sexe de ces personnes. Ceux-ci ont une prédisposition aux accidents à cause de certains facteurs tels que l’impulsivité, l’inattention, l’altération des fonctions exécutives (mauvaise analyse des risques, incapacités à déployer des stratégies adaptées, etc.), mais aussi à cause de certaines conditions psychiatriques (recherche de sensation, refus des règles sociales, colères, etc.). L’altération des fonctions exécutives semble être le trouble le plus dangereux, car les personnes auraient une bonne perception des informations visuelles, mais prendraient de mauvaises décisions. Les troubles oppositionnels et les troubles des conduites entraineraient également une augmentation des infractions et des accidents. 
 

Chez les enfants et les jeunes adolescents TDAH, les risques varient selon la variété de symptômes que présente l’enfant ou le jeune. Si beaucoup de blessures légères étaient constatées, le taux de blessures graves semble encore plus élevé que dans la population générale (plus de soins intensifs et d’hospitalisations plus longues, séquelles, etc.).
 

Le TDAH va influencer le type de blessures : les fractures osseuses, brulures et d’intoxications sont, par exemple, plus nombreuses chez les enfants ayant des troubles oppositionnels avec provocation. Les risques sont déjà présents très tôt dans la vie de ces jeunes. Les adolescents et les adultes, quant à eux, ont plus d’habitudes dangereuses, de suspension de permis et d’accidents avec blessures corporelles et font plus d’infractions. Ils auraient aussi davantage de blessures accidentelles au travail. 
 

Selon plusieurs études, les troubles perturbateurs comorbides au TDAH varient. Cependant, celles-ci se contredisent. L’une exprime le fait que seuls les symptômes du TDAH influencent la conduite automobile. La seconde évoquerait qu’un plus grand nombre d’infractions et d’accidents mais aussi une plus grande consommation d’alcool seraient liés à l’hyperactivité et à l’impulsivité. Une troisième étude aurait constaté que les troubles de la conduite ou une personnalité antisociale engendreraient davantage d’infractions, de retrait de permis et d’accidents. Bien que ces études soient encore floues, on constate tout de même que les risques d’accidents de la circulation augmentent de 1,86 si le TDAH est associé à des troubles oppositionnels et/ou des troubles des conduites. 
 

 

6.    Distraction et invention


Un des traits le plus souvent associé au TDA/H est la distraction. Cependant, il se pourrait que cette caractéristique soit directement responsable d’une imagination plus florissante chez la personne atteinte de ce trouble. En effet, le personnage du génie distrait et dans la lune est d’ailleurs souvent représenté, dans la littérature : c’est notamment le cas du professeur Tournesol dans Tintin. Toutefois, cette distraction n’empêcherait pas l’acquisition de connaissances et d’une intelligence hors du commun.
 

Selon Hamadard (1914), « la logique sanctionne les conquêtes de l’intuition ». En d’autres mots, inventer serait, pour lui, le fait de profiter de l’état de distraction et de s’inspirer d’idées apparues sur le moment plutôt que lors d’une réflexion plus consciente. Plusieurs études confirment cette théorie. De fait, le « day dreaming » ou « vagabondage mental » serait directement lié à plusieurs aspects de la pensée créative tels que la résolution des problèmes, la fluidité des associations et la curiosité. Baird (2012) mentionne également une corrélation entre la fréquence de ce phénomène et la créativité. De plus, il observe qu’une « phase préalable de vagabondage mental favorise ultérieurement la créativité dans la résolution de problème ». 
 

En conclusion, on constate que des caractéristiques typiques du TDA/H ne nuisent en rien aux capacités créatives des personnes qui en sont atteintes. Considéré le TDA/H de cette manière permettrait donc d’en percevoir les bénéfices et de réaliser que l’intuition et l’inventivité se développent remarquablement au même titre que la distractibilité, la désorganisation et l’impulsivité.
 

Pourquoi avoir choisi ce chapitre ?

 

Tout d'abord, ce livre a été écrit en collaboration avec de nombreux professionnels tels que des psychiatres, pédopsychiatre, neuropsychologue, psychologue, etc.
 

J’ai choisi ce chapitre avant que nous entrions dans le vif du sujet des troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité, car je trouve important de connaitre en profondeur les troubles auxquels je pourrais être confrontées. En effet, être consciente de ces troubles et de leurs difficultés me permet de mieux comprendre les différents désagréments sur lesquels je devrai agir en tant qu’orthopédagogue.


Maintenant que nous avons terminé le cours, je trouve que ce chapitre m’apporte beaucoup d’informations nouvelles et complémentaires, me permettant de faire des liens pertinents.

 

En tant qu’orthopédagogue, la lecture de ce chapitre, accompagné de ce que nous avons appris lors du cours d’introduction élargit davantage mon champ d’intervention.

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En quoi ce chapitre vous apporte-t-il des informations pour votre future pratique d’orthopédagogue ?

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Un orthopédagogue est une personne qui va agir et travailler avec des personnes (enfants, adolescents ou adultes) qui rencontrent des difficultés d’apprentissage ou de développement au cours de leur évolution.


Après une observation approfondie et une évaluation de la personne, il a pour rôle de mettre en place des interventions ciblées.
La lecture de ce chapitre me permet, en tant que future orthopédagogue, d’avoir une liste exhaustive des difficultés rencontrées par une personne TDA/H, grâce à laquelle je suis mieux informée et plus disposée à mettre en place des interventions pertinentes pour l’aider à mieux vivre avec son trouble. 

 

En tant que professionnelle, il me semble nécessaire de connaitre chacun des troubles auxquels je serais susceptible de faire face. 
Ce chapitre me permet d’étayer mes connaissances suite au cours d’introduction et d’anticiper certaines interventions pertinentes s’il m’arrivait de rencontrer un enfant, adolescent ou adulte TDA/H.

 

De plus, le fait d’élargir le public cible à l’adulte me permet de réaliser davantage que les troubles ne disparaissent pas miraculeusement avec le temps et que, bien que beaucoup de ces personnes parviennent à compenser leurs difficultés, il arrive que d’autres se voient encore handicapées par leurs troubles dans leur vie de tous les jours. Dès lors, en plus d’imaginer des aménagements pour les enfants, cela me pousse d’autant plus à élargir ma réflexion et à imaginer diverses façons de poursuivre un accompagnement à l’âge adulte. 
 

Après lecture de ce chapitre, j’ai relu mon cours afin d’en faire des liens. J’ai ensuite réalisé une liste d’aides, d’outils, d’activités (qui, je l’espère, grandira au fil de ma formation) qu’il serait intéressant de réaliser avec une personne TDA/H.
 

Un enfant TDA/H va, de par les nombreux désagréments liés à son trouble, rencontrer beaucoup de difficultés scolaires, émotionnelles ou sociales. Voici donc quelques petites choses que je lui proposerais en plus des outils proposés dans le cours :
 

  • Des jeux sur les fonctions exécutives (dobble, color addict, jeu réalisé dans le cours d’option…) ;

  • Des temps de concentration réduits (plus d’alternance entre les temps de pause et les temps de concentration) ;

  • Un casque anti-bruit ; 

  • Des « parois » autour du banc ; 

  • Un bâton de la parole ; 

  • Un buzzer lumineux pour répondre ; 

  • Des activités sur la reconnaissance des émotions et de leurs caractéristiques physiques :

  • Un coin calme ou un endroit où l’enfant peut s’isoler ;

  • Un élastique au banc (pour ses pieds) ; 

  • Un bac à émotions (outil mis en place lors de mon stage en institutrice : coffre contenant plusieurs objets permettant de canaliser l’enfant

    lorsqu’il est submergé par une émotion) ;

  • Une responsabilité active en classe (facteur, distributeur, ramasseur, etc.) ;

  • Activités de retour au calme (relaxation, etc.) ;

  • Une approche plus individualisée (lui redire la consigne seul à seul et la lui faire reverbaliser) ; 

  • Des activités collaboratives supervisées et accompagnées d’outils (colliers de rôles, buzzer, etc.) pour favoriser la socialisation ; 

  • Etc.


Pour le bien-être de l’enfant, je sensibiliserais ses camarades à son trouble afin qu’ils comprennent que ses attitudes sont involontaires et l’incommode également. Cette observation est également tirée de mon expérience personnelle. En effet, alors que j’accompagnais un groupe d’enfant en classe verte, il y avait un enfant TDA/H qui était particulièrement difficile à canaliser. Suite au manque d’informations données à ses copains de classe, celui-ci était constamment mis à l’écart, car les autres enfants pensaient qu’il les « embêtait » volontairement. L’enfant, isolé, se mettait alors complètement dans en retrait. 
 

Ensuite, en ce qui concerne les adultes, je dirais qu’un accompagnement professionnel (recherche d’emploi, accompagnement en cas de débordement, introspection en fin de semaine, etc.) et une sensibilisation sur le lieu de travail seraient bénéfiques afin qu’il soit mieux intégré et justement perçu dans son milieu professionnel. 
 

Enfin, le sous-chapitre sur le risque d’accident est également très pertinent. Personnellement, je n’avais jamais pensé, avant la lecture de ce chapitre, que les risques étaient si présents et dangereux. J’associais simplement les enfants TDA/H à des casse-cous.
 

Aujourd’hui, ce chapitre me permet, en tant qu’orthopédagogue, de cibler les éventuels dangers pour ces enfants. Je pourrais donc sensibiliser le personnel éducatif et la famille du jeune sur les dangers éventuels et, ensemble, nous pourrions également réfléchir à une manière de rendre ces espaces plus sécurisés. En plus de cela, il me semble qu’une conscientisation du jeune aux dangers alentours et extérieurs est nécessaire. Pourquoi ne pas lui proposer un petit jeu de mise en situation afin de le pousser à réfléchir avant d’agir?

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